Le financement des grands projets d’infrastructures est le nerf de la guerre. Face à de tels investissements les pouvoirs publics rencontrent toujours de grandes difficultés à financer leurs grands projets. Deux approches différentes se distinguent :

  • Le mode de financement classique :
    Pour un projet simple, le « financeur » est le donneur d’ordre.
    Cette approche se comprend aisément. Si vous avez pour projet de faire une extension à votre habitation, vous serez le « financeur », l’architecte le maître d’œuvre et les artisans les sous-traitants. Vous serez très certainement soutenu par votre banque mais au final, celui qui paye l’ouvrage, c’est bien vous.
    Les grands projets d’infrastructures, dont la finalité est d’améliorer le quotidien des usagers, notamment les projets de transports urbains, interurbains ou périurbains, également les projets d’aménagement des espaces publics, mais aussi les projets de télécommunications, ou encore les projets sanitaires, impliquent inévitablement une multitude de « financeurs » tels l’Etat, l’Europe ou encore les collectivités locales et territoriales.
    La participation est alors partagée. La plupart des projets financés ainsi prennent plus de temps à se monter et à être réalisés, d’autant plus en période de crise économique.
    Les grands projets d’infrastructures français étaient encore, il y a peu de temps, souvent montés ainsi financièrement.
  • Le Partenariat Public-Privé :
    Depuis 2004, le mode de financement PPP, Partenariat Public Privé tend à se généraliser. Ce montage a pour but d’optimiser les performances respectives des secteurs public et privé pour réaliser dans les meilleurs délais les projets qui présentent un caractère d’urgence ou de complexité pour la collectivité : hôpitaux, écoles, prisons, infrastructures.
    Ce contrat de partenariat permet donc à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou partie, construire, maintenir et gérer pour une longue durée des ouvrages ou des équipements publics concourant aux missions de service public, contre un paiement étalé dans le temps et effectué par la personne publique.
    Un très bon exemple de PPP sur le territoire français est la construction de la Ligne Grande Vitesse Sud-Europe Atlantique (SEA).
    Le grand gagnant de ce PPP (Partenariat Public Privé) n’est autre que Vinci, qui s’est vu remporter la plus grande concession de LGV du monde (financement, conception, construction, exploitation et maintenance).