Il est toujours difficile de faire cohabiter différentes solutions logicielles. Certaines applications sont mêmes conçues pour lier deux solutions logicielles différentes. Une chose est sûre, il faut au maximum orienter le choix par rapport aux attentes fonctionnelles et non aux contraintes techniques.
Sur les projets linéaires, il n’est pas rare de constater la présence de Primavera et de Tilos.

L’organisation d’un projet est généralement conçue de façon matricielle :
Partant du principe que le niveau 4 est celui des opérationnels et que le niveau 1 est celui de la stratégie, les attentes en planification de projet de chaque partie prenante vont varier, les premiers souhaitant un planning pour piloter, les seconds pour contrôler.

Le planning n’étant pas placé au même niveau, ses degrés de complexité et de détail amènent inévitablement à des choix de conception et des orientations logicielles différentes.

Alors, comment préparer cette cohabitation logicielle ?

  –> Tout d’abord, en fonction de la phase du projet : En effet, qu’il s’agisse d’études préalables, d’études d’exécution ou encore de suivi d’exécution, l’enjeu planning n’est pas le même. Il faudra donc faire un choix sur l’outil qui sera le pilote du projet. Bien entendu, il y aura un planning directeur, souvent GANTT d’ailleurs, mais avec la vie du projet le planning va s’enrichir, se détailler et se recaler. La question à se poser est « Qui va être le moteur principal de ces évolutions ? ». J’aurais tendance à dire qu’en phase d’études d’exécution ou d’exécution, se sont souvent les opérationnels qui influencent le planning, autrement c’est le planning linéaire ou chemin de fer qui fera fois. L’échange se fera donc en pratique de TILOS vers Primavera (par exemple).

  –> Également, en fonction des parties prenantes : Les niveaux 1 et 2 n’ont généralement pas ou peu besoin du planning « chemin de fer », ils travailleront donc plus aisément avec un Gantt. A l’inverse, les spécialistes des travaux TOARC (Terrassement, Ouvrages d’Art et Rétablissement de Communication), de signalisation ou encore de télécommunication préfèreront l’approche linéaire, à savoir le planning chemin de fer.

Mais, comment fait-on pour faire fonctionner cela de concert ?

De façon méthodique, en n’omettant pas la dimension humaine dans la conduite du changement. Il faut impérativement avoir l’adhésion des éléments ressources du projet. Le planning n’est pas une affaire de « flicage », c’est avant tout un gage d’efficience.

En pratique, cela passe par définir un cadre de travail, de façon à guider autant que faire se peut les utilisateurs vers de bonnes pratiques, facilitant le traitement des informations et la consolidation des données.

C’est entre autre en définissant une méthodologie de planification et un référentiel linéaire, notamment sur le choix des représentations graphiques, des modes de calculs ou encore de l’organisation WBS, qu’il sera possible d’adopter un langage commun et faire de la planification un atout sur le projet.