Depuis 1999, année où la grande tempête a bousculé la France, l’enfouissement des réseaux a été accéléré. 95 % des nouvelles lignes moyenne tension et 100 % pour le réseau basse tension sont désormais souterraines… Ce qui représente, pour la moyenne tension, quelque 5 000 kilomètres enfouis chaque année. Voilà pour le côté positif des choses…

Le problème aujourd’hui, qui fait débat par ailleurs, concerne l’enfouissement des lignes  THT.

D’un côté, il y a ceux qui défendent la préservation de l’environnement et le risque sanitaire… D’un autre ceux qui défendent l’essor économique…

RTE s’est engagé à réduire son réseau aérien (c’est un bon début), il n’en reste pas moins que par mesure préventive, les lignes THT devraient être automatiquement enterrées. Certes, le coût est environ 10 fois plus élevé que pour les lignes aériennes… mais la santé et notre environnement n’ont, à mon sens, pas de prix.

Après le débat public, RTE a annoncé à Lille, sa décision de poursuivre son projet de la reconstruction de la ligne simple à une ligne à double circuit aérien de 400 000 volts entre Avelin (près de Lille) et Gavrelle (au sud d’Arras). Le tracé exact ne sera pas connu avant l’été 2013. Le directeur régional de RTE, Dominique Haudard, a réaffirmé que cette ligne construite en 1963 est devenue le maillon faible du nord de la France. Nous sommes en limite de capacité. Nous devons accompagner la transition énergétique et augmenter la capacité. Des enjeux qui dépassent les habitants concernés, pour qui le projet symbolise d’abord plus de pylônes et plus hauts (50 mètres en moyenne contre 40 actuellement), le double de câbles, des conséquences environnementales, sanitaires, agricoles… Autant de craintes qu’ils ont criées haut et fort lors des débats. RTE s’engage à prendre en compte les élevages de bétails, éventuellement à réduire la hauteur des pylônes dans la Pévèle pour préserver le paysage, et à ne pas construire en surplomb d’habitations.

Alors je m’étonne toujours quand je découvre de telles actualités sur Intertas (Cf. ci-contre).

Si on s’intéresse à une étude effectuée par le Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques (CRIIREM), on y découvre que la présence d’une ligne THT de 2×400 000 volt occasionne entre autres :

  • deux fois plus de dysfonctionnements sur les appareils électriques et électroniques des riverains exposés,
  • des troubles du sommeil, de la mémoire, de l’audition, des maux de tête, des états dépressifs chez les riverains exposés. Ces troubles disparaissent lorsqu’ils quittent la zone THT,
  • des leucémies, cancers du sein et de la thyroïde en plus grand nombre chez les riverains exposés.

A cela s’ajoute aussi la dimension paysagère que les lignes aériennes dénaturent profondément.

Projet Linéaire souhaitait avoir sa minute « coup de gueule » et profite de cet espace pour se réaliser… Non à l’aérien, Oui à l’enfouissement…