Dans tout projet inter-urbain d’infrastructures, de type Ligne Grande Vitesse ou Autoroute par exemple, les terrassements comptent pour 30 à 40% du budget travaux, c’est dire l’enjeu majeur qu’ils représentent sur de tels projets. Les entreprises n’ont donc pas le droit à l’erreur, et tout retard devient vite très couteux. Le calcul des mouvements de terre et leur optimisation sont donc des aspects stratégiques.

Le planning chemin de fer est un outil essentiel pour planifier ces mouvements. Il va permettre de mieux contrôler sa cohérence et assurer son optimisation.

Sur un chantier linéaire, nous pouvons compter plusieurs centaines d’ouvrages de terrassement (déblais et remblais). Les remblais sont pour grande partie réalisés par les matériaux excavés des déblais. Dans certains cas, le manque de matériaux ou leur mauvaise qualité nécessitent l’acheminement de matériaux extérieurs, dit d’emprunt, présents sur le marché ou extraits directement de l’exploitation de carrières. Nous classerons donc ces ouvrages séparément puisqu’ils sortent totalement de la logique du calcul des mouvements de terre.

Nous dénombrons donc deux types d’ouvrages, les déblais et les remblais.

Chaque ouvrage est composé d’un ensemble de couches de matériaux. Pour un déblai, on commencera par excaver la couche haute, généralement la terre végétale. Pour le remblai, à l’inverse, on commencera par poser la couche basse (exemple : géotextile). Il va donc falloir mettre en dépôt temporaire les matériaux excavés de façon à les utiliser plus tard, une fois les matériaux structurant des remblais installés, souvent extraits en dernier des déblais.

En lecture planning « Chemin de fer », ce mouvements des terres sera modélisé ainsi :

 –> Les ouvrages seront des tâches récapitulatives,

 –> Les couches de matériaux de ces ouvrages seront des tâches filles, dites normales,

 –> Les mouvements seront des liens entre les tâches.

Chaque couche sera reliée à sa couche successeur.