CONTEXTE

LIGNE NANTES – BORDEAUX : MODERNISATION DE LA SECTION
LA ROCHE-SUR-YON – LA ROCHELLE

La ligne ferroviaire Nantes – Bordeaux, mise en service en 1871, nécessite d’importants travaux de modernisation sur la section comprise entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle d’une longueur de 103 kilomètres.

L’État et les collectivités territoriales ont fait de la rénovation de cette section une priorité des Contrats de plan État-Région (CPER) Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine 2015-2020. Pour la modernisation de la ligne, les partenaires se sont unanimement prononcés en faveur d’une rénovation phasée, avec en première phase, la rénovation complète d’une des deux voies (voie 2) et de sa signalisation, incluant la possibilité d’un croisement des trains à Luçon et à Marans.

Benjamin Quevedo a réalisé pendant plusieurs mois une mission d’OPC sur ce projet, et revient sur son expérience.

– Benjamin, tu sors d’une mission d’un an sur le projet de Modernisation de la ligne entre la Roche-sur-Yon et la Rochelle, peux-tu décrire le scope des travaux ?

L’objectif de ce projet de modernisation est de remettre en état la liaison ferrée entre la Roche sur Yon et La Rochelle. Les infrastructures s’étant dégradées, la ligne n’était plus exploitée dans ses conditions nominales. Aussi le projet va dans le sens de la régénération des lignes existantes et donc de la valorisation du patrimoine ferrée français.

– Quel a été ton rôle sur le projet ?

J’ai agis sur ce chantier en tant qu’OPC du marché T01 en charge des travaux de Génie-Civil, Ouvrage d’art, Voie ferrée, assainissement, signalisation et passages à niveau. Concrètement, il s’agissait de coordonner les interventions de chacun des co-traitants tout en gardant un œil sur les autres marchés intervenants sur ce projet.

-Qu’est-ce qui selon toi était le plus complexe sur ce projet ?

La gestion des travaux sur les plus de 60 passages à niveau exploités a été, à mon sens, l’un des éléments les plus complexes de ce chantier. En effet, il fallait coordonner les interventions en pleine voie, sur des linéaires importants mais également de prêter attention aux interventions ponctuelles réalisées sur des passages à niveau exploités, et contraints par des incompatibilités de fermeture inhérentes. Cela a été un vrai défi !

– L’OPC se doit d’être impartial et objectif, comment l’as-tu vécu au sein du groupement ?

C’est effectivement le point d’orgue sur lequel j’ai été attentif dans l’exécution de ma mission. Je me suis toujours attaché à défendre les intérêts du marché T01 et ce dans le sens global du marché en proposant les solutions les plus adaptées pour minimiser les impacts chez chacun des co-traitants.

Néanmoins, les points de friction sont inévitables et c’est là qu’il est intéressant de savoir se retirer du débat.

-Quels étaient les temps forts de ta mission ?

Parmi les éléments de coordination générale à long terme et sur les semaines à venir, il était intéressant de participer à la gestion journalière des travaux. Cela permet de mettre en perspective les travaux suivant les contraintes réelles d’organisation et de mesurer qu’elles peuvent être les conséquences sur le planning général. Cela reste un rendez-vous journalier qui rythme bien les semaines !

-Quels outils utilisais-tu sur le projet ?

J’ai essentiellement utilisé Tilos pour la planification des travaux linéaires mais également des travaux plus ponctuels comme les ouvrages d’art ou les passages à niveau. J’ai également proposé un phasage sous Phase manager pour le traitement de la gare de Luçon.

-Est-ce que des développements spécifiques ont été nécessaires ?

On aurait pu imaginer un reporting périodique permettant d’afficher un certain nombre d’indicateurs d’avancement suivant les types et natures de travaux. Néanmoins, le besoin n’était pas là, cela n’a donc pas été développé.

Merci Benjamin pour ce partage d’expérience. Si vous souhaitez lire d’autres articles👉Cliquez ici!